Une infusion à base de plantes réalisé par un herboriste
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Herboriste

De tout temps, l’être humain a appris à se soigner par les plantes. L’herboristerie est née en accumulant de nombreuses connaissances sur les plantes qui soignent. L’herboriste récolte dans la nature les fleurs, les feuilles ou les tiges des plantes aux vertus médicinales. Le travail de l’herboriste consiste à les faire sécher et les traiter pour en faire des tisanes, des gélules ou pour en extraire des produits actifs de qualité comme des huiles essentielles.

Découvrez dans cet article les différentes missions de l’herboriste et comment accéder à ce métier.

Le métier

Actuellement, la culture des plantes médicinales se fait au niveau industriel et la fabrication de produits végétaux utiles pour la santé est réalisée dans de grands laboratoires. Le terme d’herboristerie est plutôt remplacé par phytothérapie.

Les missions

L’herboriste traditionnel vend ses produits naturels dans une boutique. Parfois, il se fournit encore directement dans la nature ou cultive les plantes médicinales ou aromatiques dont il a besoin pour ses préparations.

Les boutiques de phytothérapie modernes dépendent de grands réseaux commerciaux et vendent de nombreux produits à base de plantes médicinales. De ce fait, un herboriste est une personne qui supervisera la commercialisation de gélules, tisanes, baumes, eaux florales, cosmétiques, huiles essentielles ou même des compléments alimentaires au sein de sa boutique.

De grands laboratoires fabriquent ces produits à grande échelle. Les produits sont commercialisés pour les humains, mais les fleurs de Bach par exemple peuvent servir aux chiens et chats. Par conséquent, ils doivent être capables de renseigner sur les produits possibles en fonction des patients. À titre d’exemple, il ne peut pas conseiller des huiles essentielles pour les animaux, car elles sont toxiques.

L’herboriste donne les conseils importants. Il prévient des risques éventuels de certains produits de plantes médicinales : contre-indications, prise excessive ou avec d’autres médicaments. Il indique dans les détails la posologie précise à respecter. Un surdosage ou une mauvaise utilisation peut être fatal.

De même qu’en pharmacie habituelle, certains produits sont à appliquer sur la peau mais ne peuvent être ingérés. D’autres peuvent irriter les yeux ou le nez. Certains sont bus en infusions ou dissous dans un verre d’eau tandis que d’autres servent dans l’eau du bain. Les pharmaciens jouent un rôle de prévention et d’accompagnement en pharmacie tout comme peut l’avoir l’herboriste dans une herboristerie.  

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Comme dans tout commerce, l’herboriste sert les commandes, conseille aussi l’achat de produits complémentaires ou promotionnels. Il rencontre les fournisseurs et gère l’administratif.

Qualités requises

Le métier d’herboriste, aujourd’hui, nécessite :

  • de réelles connaissances en botanique et sur les vertus des plantes, en biochimie végétale mais aussi en physiologie et anatomie humaine, pharmacologie, diététique et psychologie. 
  • de bien utiliser les propriétés médicinales des plantes, les  combinaisons et surtout de connaître les contre-indications 
  • de pouvoir préparer en détails les différents produits en connaissant bien les modes de fabrication, les dosages et les mélanges. 
  • de s’informer précisément sur les besoins de la clientèle
  • de conseiller le ou les produits les plus appropriés
  • d’avoir l’esprit commercial et vendre l’article en plus comme des compléments alimentaires 
  • de contrôler les stocks surtout pour les produits qui demandent une préparation longue
  • s’occuper de la comptabilité et des charges administratives
  • de pouvoir organiser des ateliers de découverte et d’autres activités qui apportent de l’argent

Dans son comptoir d’herboristerie, le spécialiste des plantes médicinales aun savoir-être de qualité incluant :

  • le sens du contact, de l’écoute et de la patience
  • l’autonomie
  • la rigueur
  • l’observation
  • le respect de l’environnement, de l’hygiène et de la sécurité
  • une bonne approche commerciale

La formation

La question légitime est : quelles études pour être herboriste ?

Actuellement, en France, le diplôme officiel d’herboriste a été supprimé. Cela signifie qu’il n’y a plus de réglementation pour l’accès au métier et pourtant, la vente de plantes médicinales est soumise à de fortes restrictions.

Seuls les professionnels de la santé encadrés par la loi LEPS (loi pour l’exercice des professions de santé) peuvent exclusivement traiter les ennuis de santé. Dépasser cette législation peut entraîner des poursuites pénales. Paradoxe, des produits d’herboristerie sont vendus en grandes surfaces.

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Cependant, il est possible, après un parcours universitaire, en médecine ou pharmacie, d’obtenir un diplôme universitaire en phytothérapie clinique ou médecine par les plantes à Paris Bobigny ou en plantes médicinales, phytothérapie et aromathérapie à Lyon 1.

Certaines écoles privées offrent aussi des formations dans ce secteur :

  • Ecole Bretonne d’Herboristerie (EBH)
  • Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinales (ELPM)
  • Ecole des Plantes de Paris 

Le salaire

Pour un employé en herboristerie, le SMIC de 1 500 € brut mensuel sert de base. Ensuite, selon les accords avec le gérant de la boutique, des variables peuvent augmenter cette rémunération fixe. Il peut augmenter avec la vente de produits complémentaires alimentaires ou celle de packs assortis.

Une personne à son compte peut pour augmenter ses revenus fixes liés à son métier principal peut être amené à vendre des livres de référence, des assortiments bio pour soi ou pour offrir, etc. Pour diversifier son activité, l’herboriste peut organiser des promenades thématiques dans la nature, des ateliers de préparations ou de cuisine avec des plantes aromatiques ou médicinales ou vend ses produits sur les marchés.

La perspective d’évolution

Le comptoir en herboristerie tend à disparaître au profit de la vente en supermarchés, pharmacies et sur le net (méfiance sur la qualité !). L’herboriste utilise plutôt ses compétences pour préparer les plantes en boutiques de produits naturels ou de diététique ou dans l’industrie de transformation des plantes médicinales. 

La phytothérapie et l’aromathérapie explosent en surfant sur la vague de plantes médicinales pour se soigner, pour le confort, pour maigrir, pour se détendre ou bien dormir. La mode est aussi à l’utilisation de blogs ou de vidéos pour la vente. Le métier a encore de belles années devant lui, mais va certainement évoluer avec les nouvelles consommations et attente des consommateurs.